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LGV-POCL- bilan études et concertation 2013- 2014

LGV-POCL-2014 bilan études et concertation. RFF a présenté le 8 juillet 2014 le bilan de deux années de travaux pour chercher un scénario final.

voir le diaporama présenté par la CAB

Le projet de Ligne à Grande Vitesse Paris-Orléans-Clermont-Lyon.

8 juillet 2014

  1. Résumé des épisodes précédents
  • D’octobre 2011 à janvier 2012 s’est déroulé le débat public sur le projet de nouvelle LGV Paris-Orléans-Clermont-Lyon. Quatre scénarios étaient proposés avec deux variantes. Les variantes proposaient une arrivée de la ligne, depuis Bourges-Nevers, soit par Mâcon en suivant la ligne actuelle, soit par Roanne, en traversant les monts du Beaujolais, puis la vallée de la Saône pour arriver à Montanay.

  • le schéma de passage de Roanne à Amplepuis

LGV-POCL passage entre Roanne et Amplepuis

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  • voir le schéma de passage entre Ronno et Montanay

LGV-POCL passage entre Ronno et Montanay

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  • La décision présentée le 7 juin 2012 au conseil d’administration de RFF a été la suivante : ce projet doit être poursuivi en écartant la variante par Mâcon et en ne retenant que deux des scénarios (scénario Ouest et scénario Médian, les deux passant par Roanne).

  • En octobre 2012 s’est ouverte une nouvelle phase d’études et de concertation dénommée « Etape préliminaire aux études préalables à l’enquête d’utilité publique ». L’objectif était de choisir entre les deux scénarios restant, les élus et représentants des secteurs de passage concernés n’ayant pas pu trouver de terrain d’entente. De 2012 à 2014 se sont déroulées ces Etudes et la concertation associée afin de choisir le scénario définitif. Cette étape a été cofinancée à hauteur de 3 millions d’euros, par tiers par l’Etat, RFF et les 5 régions concernées. Vingt neuf réunions de commission, comité, ateliers techniques ou citoyens, groupes de travail se sont tenues.

  • Parallèlement, la commission Duron a travaillé de novembre 2012 à juin 2013 pour revoir tous les projets de construction de grandes infrastructures de transport contenues dans le Schéma National des Infrastructures de transports (SNIT). La ligne LGV-POCL a été confirmée comme intéressante, mais non prioritaire avant 2030. La date de sa réalisation dépendrait de la nécessité ou non de doubler la ligne Paris-Lyon actuelle. Un Observatoire a été mis en place depuis le 1 juillet 2014 : il doit suivre les évolutions de cette ligne.

  1. Le bilan du 8 juillet 2014

Le 8 juillet 2014, RFF organisait une réunion à Paris pour présenter le « Bilan intermédiaire de la concertation » accompagné d’un résumé chiffré intitulé « Eléments pour le choix d’un scénario ».

Ces documents, ainsi que 20 rapports d’études, sont disponibles sur le site www.rff-pocl.fr

Les éléments qui ressortent :

  • le coût du chantier de construction est le même dans les deux scénarios.

  • Mais les bénéfices attendus seraient supérieurs dans le scénario Médian (455km de ligne à une vitesse de 320 km/h), car le trajet Paris- Lyon étant plus court de 45 km que celui du scénario Ouest (500 km de ligne), les voyageurs Paris-Lyon pourraient gagner jusqu’à 10 minutes (sur un trajet sans arrêt) par rapport à la ligne actuelle (430 km en 1h55 à une vitesse de 290 km/h).

  • Le tarif du billet pourrait augmenter en proportion de ce gain de temps. RFF aurait ainsi davantage de recettes, ce qui lui permettrait de financer le chantier à hauteur de 3,3 milliards d’euros (au lieu de 2,2) sur le coût total de 12,9 milliards (prix estimé en 2010). Le reste serait financé par l’Etat, les Régions et collectivités territoriales, c’est-à-dire les contribuables.

  • Une ligne LGV consomme 10 ha de terrain au km, mais jusqu’à 14 ha s’il y a des déblais et remblais.

  • Actuellement les options de passage ont 10 km de large. L’avancée du projet permettra de définir un fuseau d’un kilomètre de large, puis un tracé de 100 mètres.

Le 8 juillet 2014, au cours de la réunion de restitution de cette étape, RFF a confirmé sa préférence pour le scénario Médian, plus favorable à une possible réalisation car susceptible d’apporter davantage de bénéfices. NB : Il est regrettable que le tracé par Mâcon (qui aurait économisé 620 millions d’euros) ait été écarté dès le début du Débat, à une époque où les questions de financement ne rencontraient qu’un intérêt mineur! Il aurait ainsi épargné au Beaujolais une traversée très pénalisante. Ne serait-il pas temps de le réactiver ?

La décision définitive du choix du tracé (Ouest ou Médian) sera une décision politique qui se prendra avant la fin de l’année, à la suite d’une concertation politique organisée en octobre 2014.

Nos remarques :

  • L’opportunité de construire cette ligne n’est pas remise en cause malgré les nouveaux contextes économiques.

  • Aucune vérification des nouvelles données économiques, qui ont changé sensiblement depuis 2008, n’a été présentée par RFF. Les abandons de constructions des lignes nouvelles de LGV qui devaient apporter 60% du nombre de voyageurs supplémentaires attendus sur la LGV1, n’ont pas été pris en compte.

  • Tous les calculs affinés dans tous les sens, du nombre de liaisons envisagées pour chaque ville reposent sur des données en nombre de voyageurs datant de 2008, qui n’ont aucune chance d’être exactes en 2030. Les collectivités qui financeraient ce projet se retrouveraient avec la déception de promesses non tenues, de dessertes rares de leurs villes, ou de temps de parcours rallongés par de nombreux arrêts.

  • La croissance du nombre de voyageurs attendus sur Paris-Lyon repose sur l’hypothèse ou chacun est prêt à voyager plus s’il gagne quelques minutes. Mais le prix du billet augmentant, la décision de voyager peut au contraire se réduire.

Le seul objectif de ces deux années supplémentaires de « concertation » était de déterminer le choix du scénario sur la partie nord du tracé, nous a-t-on dit. Peu importe si le projet lui-même est construit sur des données périmées. La comparaison resterait valable.

les contre-expertises réalisées en 2013 à la demande d'associations

Nous avons présenté à cette réunion du 8 juillet, la restitution des contre-expertises demandées en 2013 par la Coordination des Associations du Beaujolais et le Collectif STOP-LGV-POCL.

Ces contre-expertises réalisées par le cabinet Bernard Gerardin portaient sur la Ligne LGV actuelle et ses perspectives d’évolution.

Il nous paraissait important de vérifier la nécessité de doubler prochainement la ligne Paris-Lyon. Présentée comme une nécessité urgente, ce serait le facteur déterminant pour justifier la construction de POCL. Les réponses obtenues démentent cette urgence et même la nécessité de ce projet.

Lire le diaporama présenté par Marie-France Rochard

Il serait urgent de réfléchir à un autre type de projet.