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Parc Pichat: des erreurs nombreuses et difficiles à corriger

Le Bois-d’Oingt : Une histoire de chèvres : Message aux membres du Comité consultatif du Clos Pichat et aux membres du Conseil municipal : Qui est responsable de toutes ces erreurs ?...

pour voir les photos, cliquer sur chaque image puis la refermer avec la croix en bas à droite de l'image-

Chers membres du Comité consultatif du Clos Pichat

et membres du Conseil municipal du Bois-d'Oingt

1- Un cadeau de très grande valeur

La commune du Bois-d’Oingt a reçu en legs en 1991 une propriété comprenant une maison avec ses dépendances et un parc de deux hectares. Ce parc situé au cœur du village du Bois-d’Oingt était le jardin d’agrément de la famille Pichat qui l’avait fait aménager autour de la maison de campagne qu’ils venaient de faire construire dans les années 1860.

2- Le charme d’un parc ancien

Planté avec soin avec l’aide d’un architecte, il invitait au romantisme. « Le dessin du jardin est daté de 1871. En dépit de certains éléments plus classiques (la charmille, l’allée de buis), il s’agit pour l’essentiel d’un jardin à l’anglaise, d’inspiration romantique… Selon les critères du jardin pittoresque « à l’anglaise », un sentiment d’errance poétique se dégage de chemins sinueux, d’accidents de terrain (vallons, collines, pentes), d’un petit lac, d’une grotte, et du contraste entre éléments peignés et sauvages. Un banc est placé pour profiter de l’ombre des arbres… »

photo 2008- M-F Rochard

Jusqu’au décès de Mme Pichat, en 2008, le parc avait été entretenu et tenu propre. La végétation abondante était composée d’arbres de haute tige datant d’une centaine d’années, de haies limitant des espaces (ex : la charmille arrondie vers le bassin) ou accompagnant des allées, de buissons fleuris, de quelques rosiers. Les pelouses n’étaient pas parfaites mais l’herbe y dominait et il était possible de s’y asseoir et d’y laisser jouer des enfants. Cette végétation demandait à être maitrisée, taillée, nettoyée, en respectant sa diversité.

3- La gestion communale

En juin 2009, la commune en a eu la disponibilité et la responsabilité complète.

photo 2009

Que peut faire une commune de plus de 2000 habitants d’un parc de deux hectares, qui vient de lui être légué ? Y placer un élevage de chèvres…

Un des adjoints y a implanté le troupeau de petites chèvres qu’il élevait auparavant sur un de ses terrains, terrain vendu alors pour la construction. Les chèvres, disait-on, allaient permettre de limiter l’entretien et faire une tonte très «économique ». Les enfants pourraient venir les admirer. Un bâtiment se trouvant dans le parc leur servirait d’abri.

Ces animaux n’étaient pas un don : la commune devrait rembourser à leur propriétaire la valeur des animaux mis à disposition, par la vente des cabris. Un accord a été signé entre l'adjoint et la commune..

Les chèvres ont donc été chargées de tondre l’herbe.

4- Première et brève découverte des lieux par la population.

En 2010, nous avions obtenu qu’une partie du parc soit ouverte au public le premier dimanche de juin, lors des « Rendez-vous aux jardins » organisés sur le plan national. Nous avions réalisé des panneaux d’exposition présentant tous les usages d’un parc de ce type pour la population d’âges variés. Les visiteurs avaient été conquis par cet espace, son calme, ses petites allées, son isolement par rapport à l’extérieur, les points de vue sur le paysage au loin. Ils avaient été consultés et avaient donné leur avis dans une « Boite à idées ». Personne n’avait proposé l’idée d’un parc animalier.

Lire les réponses dans notre article

Bien vivre au au Bois-d'Oingt - Parc du clos Pichat

Quel endroit magnifique, disaient-ils ! Nous reviendrons voir, les prochaines années, ce qui en a été fait. Le dimanche soir, le parc a été refermé.

photo 2010

Les chèvres ont donc continué à se nourrir de l’herbe. Mais elles ne se sont pas limitées aux pelouses, les haies et les petits arbres ont fait leurs délices. Déplacées de temps en temps sur l’ensemble de la surface, elles ont sévi partout.

reste de haie- 2013

5 - Deuxième épisode :

L’année suivante, le premier dimanche de juin 2011, les visiteurs ont été très nombreux, attirés par une belle journée ensoleillée. Ils ont été déçus par le mauvais entretien des lieux et n’ont pas aperçu la plupart des animaux, cachés dans le bâtiment ou dans les buissons. Le soir, le parc a été refermé.

Et ainsi de suite, en 2012 : seules quelques manifestations entrainaient l’ouverture du parc au public pas plus d’une dizaine de jours dans l’année.

6- Qui soigne les chèvres ?

En 2012, un article paru dans Le Progrès et signé Marie-Chantal Daspres, en explique en détail l’organisation. C’est bien le personnel municipal qui s’occupe des bêtes, qui les fait sortir, les nourrit, reçoit le vétérinaire, apporte paille et foin, nettoie les lieux. Tous les jours…

Voir l’article (cliquer)

Combien coûte une journée par semaine de personnel ? Evaluée à un cinquième de 3000 euros, charges comprises= 500 euros par mois ; soit 6 000 euros par an. Ce qui aurait largement permis d’acheter une tondeuse autoportée et même de payer la tonte. Une économie qui revient très cher, compte tenu des dégâts constatés.

7- Une concertation très réduite

La mise en place d’un «Comité consultatif » pour la gestion de ce parc a été annoncée par la commune dès 2010. Composé de personnes sélectionnées par l’adjoint responsable, ce comité n’a tenu qu’une seule réunion en 2012 sur place, dans le parc, avant la réunion plus officielle mais très récente de novembre 2013. A noter que les travaux se sont faits avant la réunion de ce Comité.

Il semble que les décisions prises en 2012 (par exemple, permettre au public de faire tout le tour), n’ont pas été respectées.

Nous supposons néanmoins que ce comité a assumé sérieusement sa tâche, c’est donc à lui que nous allons présenter nos doléances.

8- Qu’avez-vous fait de ce parc ?

« L’atmosphère de ce parc a complètement changé. » dit une jeune mère de famille.

De 2009 à juin 2013, le parc a été le domaine réservé des chèvres, des personnels de la mairie qui venaient s’en occuper, du vétérinaire, des camions des acheteurs venant récupérer les animaux vendus, des remorques amenant des ballots de paille ou d’herbe. Le panonceau « Parc animalier » a été fixé à l’entrée en 2012.

Des travaux ont été faits dans le parc en 2012, préalable soi-disant indispensable, à l’entrée du public.

Nous félicitons le Comité pour les travaux de peinture sur les grilles, et les volets de la maison, et ceux dans la maison, mais la gestion des espaces extérieurs est, elle, largement contestable.

9- Que d’erreurs constatées après coup !

  • Une partie du mur en pierres qui délimitait le parc avec la propriété voisine était, dans sa partie supérieure en mauvais état. Il a été entièrement écroulé et refait en béton-ciment très blanc, au lieu d’être remonté en pierres.


le mur après travaux (et avant)

  • Une tranchée a été creusée au milieu de la pelouse centrale pour faire passer une canalisation d’électricité pour alimenter l’ancien cuvage qui abrite les chèvres
  • Toujours pour les chèvres, 92 tonnes de tout-venant ont été déversées pour tracer des chemins sur lesquels les camions venant chercher les animaux puissent rouler. Malaisés à la marche, ces chemins n’ont plus le charme des sentiers précédents et sont inaccessibles aux handicapés. Comment faire dans le futur pour réparer ces erreurs ?

une pente bien trop raide pour les fauteuils handicapés !

  • Un grillage de clôture « dit définitif » a été financé par la commune pour séparer la zone des animaux.
  • Des arbres ont été coupés. Pourquoi ? Ont-ils été bien choisis ? Ne pouvaient-ils pas être élagués et entretenus au lieu d’être abattus ?


Un défrichage beaucoup trop important : il aurait fallu laisser la végétation continuer à dissimuler la route et sa circulation.

la route est trop visible avec la circulation des voitures

Des pelouses complètement à retourner et à ressemer pour qu’elles ressemblent au moins à un champ.

Des haies dont ne restent que des tronçons sans feuilles et qui devront être arrachées.

10- Enfin une partie du parc est ouverte au public !

Grâce au Jeu découverte organisé par les services touristiques et financés par les collectivités territoriales, grâce aussi à l’exposition organisée par l’association « Bien vivre au Bois-d’Oingt », début juin 2013, la commune a décidé d’ouvrir une partie du parc au public. Il est maintenant régulièrement ouvert et chacun peut en profiter.

Sauf que... :

  • Tout cet été 2013, il n’y a pas eu un seul banc installé, même provisoirement ...Comme dans une forêt, quelques troncs d’arbre sont répartis, rendant plus triste encore le sort de ces arbres abattus et ne facilitant pas la présence des personnes âgées. Espérons que la proximité des futures élections municipales fera surgir ces bancs au printemps 2014.
  • Les chèvres accompagnées de quelques moutons occupent toujours les deux tiers du terrain et l’intégralité du cuvage. Sauvages, elles sont invisibles aux visiteurs.
  • Le nettoyage a été trop radical et la végétation restante est trop composée d’ifs et de massifs de buis poussés au hasard.

Une ambiance complètement modifiée par les travaux récents.

Il n’y a plus d’herbe sur les pelouses : les plantes qui ont résisté sont des variétés envahissantes (carottes sauvages…). Des animaux que l’on ne voit jamais … Beaucoup trop d’argent dépensé, sans aucun intérêt pour la population.

après et avant

En y ajoutant les erreurs d’urbanisme qui ont continué, avec l’autorisation de construire cet été, au ras du mur Sud-Ouest du parc, une maison beaucoup trop haute, qui se voit énormément depuis l’extérieur de la propriété et qui de l’intérieur du parc vient parasiter la vue panoramique jusqu’à la tour Matagrin.


en 2013 une construction au ras du mur qui change la vision extérieure et intérieure du parc

11- C’est assez d’erreurs :

Chers membres du Comité et du Conseil municipal, ressaisissez-vous, proposez à la commune de demander conseil aux architectes compétents du Conseil en architecture et en urbanisme (CAUE) : c’est gratuit…

Faites-nous un projet de mise en valeur de ce parc permettant de lui redonner son aspect romantique du XIX e siècle. Surtout choisissez des plantations adaptées à ce style. Il vaut mieux ne rien faire que de continuer à faire des erreurs.

Implantez dans le cuvage les toilettes dont le parc aura besoin. Faites-en aussi un abri pour le public...un endroit où jouer...

Et avant tout, revendez à leur ancien propriétaire ces charmantes petites chèvres. Il trouvera facilement un endroit où continuer son élevage.

  • Ce n’est pas le rôle d’un personnel communal, quel que soit son dévouement, de s’occuper d’animaux. Bien d’autres travaux les solliciteraient plus utilement.
  • Ce n’est pas le rôle d’une commune d’élever des animaux, d’en faire le commerce ou de les abattre pour la boucherie...

Jamais Le Bois-d’Oingt ne pourra prétendre avoir un vrai« parc animalier », beaucoup trop coûteux et aux conditions sanitaires et de sécurité trop contraignantes.

Mais il pourrait avoir beaucoup mieux à condition d’arrêter les erreurs et de respecter les lieux et leur identité. Un plus évident pour attirer les touristes et augmenter la renommée du village.

Association "Bien vivre au Bois-d'Oingt et en Pays Beaujolais" décembre 2013

Nous avons rédigé cet article d'après les informations dont nous disposions.

Nous sommes prêts à compléter ou modifier en cas d'erreur de notre part.

18 décembre 2013 : Dernière minute: suite à la demande d'Henri de Saint jean, adjoint responsable du parc, nous précisons que les travaux faits dans le parc ont été validés en séance par le conseil municipal. Nous allons donc envoyer le même message d'alerte aux conseillers municipaux.